Le blog de l'ACDS

Association pour la Création et la Diffusion Scientifique

Contenu - Menu - S'identifier - S'inscrire - Contact

bienvenue

- Qu'est-ce que l'
-

Activités

-
-
- (exposition)
- des membres

Biographies

-
-
-


Recherche


Archive : tous les articles

Les fluages de Deuteronilus Mensae.

La célèbre zone de transition passant notamment dans la région Ismenius Lacus, est passée sous les feux des caméras de la sonde MEX. Une fois de plus, c'est HRSC qui nous fournit des données exceptionnelles de précision de Deuteronilus Mensae.

Et la super caméra de nous permettre de découvrir de splendides fluages d'une grande régularité qui rappellent certaines constructions glacières et morainiques terrestres comme celles du glacier Barnard par exemple.

Les sondes Viking avaient à la fin des années 70 permis de révéler puis d'étudier en détails et notamment dans cette région, des formations de ce type, mais à une échelle régionale. Nous prenions alors conscience de l'importance de cette zone si particulière, coincée entre hauts plateaux cratérisés du Sud et basses plaines resurfacées du Nord. Les premiers étant très anciens, les secondes plus récentes. Les études d'alors proposèrent de nombreuses hypothèses pour expliquer cette fine (200 km de large environ) mais longue (plusieurs milliers de kilomètres) zone de transition. On parla de paléo-rivage boréale, de limite glaciaire, d'escarpement tectonique…

Des formes étranges et mal expliquées furent observées dans les paysages : fingers prints, fretted channels, plateaux intacts devenant lambeaux puis buttes témoins résiduelles et débris, chenaux sinueux, chenaux droits et calibrés,… tous les paysages y passèrent. On étudia même de longs épanchements (plusieurs dizaines de kilomètres de long et plusieurs centaines de mètres d'épaisseur). Ceux-ci furent le plus souvent interprétés comme étant liés à des activités glacières. On y observait des formations comparables à des tabliers d'éboulis le long de versants, de gigantesques fluages et épanchements linéaires et de multiples formes et formations que l'on interpréta tantôt comme des coulées volcaniques, des moraines de toutes formes, des paléo-glaciers, tantôt comme des glaciers (sub-)actuels et des glaciers rocheux…

A l'époque, les images locales prises à haute résolution par les sondes Viking Orbiter, ne permettaient pas toujours de trancher avec certitude sur les origines exactes de ces formations, même si pour la plupart, l'origine glacière était retenue.

Aujourd'hui - et très certainement demain - , au regard des images HRSC, il est possible que le spectro-imageur OMEGA puisse permettre d'apporter de nouvelles précisions sur la nature de ces terrains étonnants. Réponse dans quelques mois ?

L'image HRSC est centrée à 37,92°N par 24,61°E.

 

© Texte : Gilles Dawidowicz/APM.
© Images : NASA, ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum) et Gilles Dawidowicz

Ecrit par dawido le Mercredi 29 Novembre 2006, 00:05 dans "Image martienne de la semaine - Les plus belles images de la Planète Mars" Version imprimable

Article précédent - Répondre à cet article - Article suivant